Pour ne plus avoir à payer de loyer, on peut construire sa maison soi-même ou faire construire sa maison. Connaître les bases nécessaires à la réalisation de la construction et maîtriser une telle activité sont aujourd’hui accessible à Mr Tout le monde grâce entre autres, à internet, aux guides proposées sur le marché par les spécialistes du domaine. L’autoconstruction est un choix que se donnent aujourd’hui, de plus en plus de particuliers qui rêvent de relever ce défi depuis longtemps.
Mais l’adage « on n’est jamais mieux servi que par soi-même », est-il toujours d’époque et sans danger en matière de construction de maison ? Qu’en est-il des enjeux et des risques encourus en évitant les entrepreneurs en bâtiments ?
Construire soi-même sa maison : les conditions de l’autoconstruction
L’autoconstruction consiste en 2 acceptions : diriger soi-même une équipe composée de différents corps de métiers ou réaliser tous les travaux soi-même avec l’aide de plusieurs ouvriers. Si dans les deux cas, avoir un maximum de temps est primordial, pour pouvoir donner des instructions et surveiller les opérations, il est aussi essentiel d’avoir les moyens de contrôler chaque acte. À cet effet, posséder le maximum de connaissances en matière de bâtiment devient plus qu’important, plus précisément celles relatives aux paramètres associés aux éléments importants d’une maison comme les fondations, les murs porteurs, la toiture, la charpente, la plomberie, la serrurerie, etc.
En dehors des moyens intellectuels et matériels, assumer seul la construction d’une maison demande encore quelques qualités supplémentaires comme la capacité de négociation auprès de différents fournisseurs, la capacité de gestion d’une équipe hétéroclite, etc. Il va de soi que, jusqu’à la fin du chantier et même au-delà, cela va demander beaucoup d’énergie et de patience. En somme, c’est une expérience éreintante et susceptible de provoquer du stress et qui va en même temps exiger à l’autoconstructeur le maximum de concentration, d’ouverture, de franchise, de rigueur et d’écoute.
Les avantages à construire soi-même sa maison
Il est impossible de choisir l’auto construction sans avoir pensé aux avantages que cela va procurer.
Le premier bien qui va en découler et qui n’est pas minime est l’effet psychologique sur la personne. En effet, le fait de se charger d’une tâche aussi lourde et d’arriver au bout de l’aventure avec succès permet au concerné de s’affirmer et d’éprouver la satisfaction d’avoir pu accomplir, soi-même ou avec sa famille, quelque chose de grand. Par la suite, cela va accroître l’attachement au bien immobilier et le plaisir d’y vivre. De plus, accomplir un tel acte permet à l’autoconstructeur de se sentir non dépendant du commerce de services immobiliers donc d’être sûr ne pas avoir subi d’abus d’aucune sorte. Enfin, le fait de se sentir d’être le seul à s’impliquer totalement, va rendre le sentiment de satisfaction encore plus profond que si on n’a fait que financer le projet.
L’avantage matériel dont on peut bénéficier avec l’autoconstruction n’est pas non plus négligeable. Il peut être indirect, mais significatif par la possibilité de contrôler plus efficacement le choix et l’utilisation des matériaux et des autres éléments de construction, ce qui permet d’aboutir à des ouvrages pérennes tout en étant sur mesure et personnalisés. Enfin, en endossant le double titre de maître d’œuvre et d’ouvrage, l’on bénéficie d’une économie substantielle en matière de main-d’œuvre, puisqu’on soustrait ainsi au budget la part de l’entrepreneur.
Mais avant de choisir cette voie, il faut aussi en connaître les risques et leur profondeur.
Construire soi-même sa maison : les risques auxquels on s’expose
Opter pour l’autoconstruction comporte un bon nombre de risques qu’il faut considérer. A moins peut être d’être soi-même un constructeur ou un expert en la matière. D’ailleurs, il est tout à fait probable que l’autoconstructeur en est à son premier projet avec la construction de sa maison.
- Le premier risque concerne la qualité même de la construction. Un manque de savoir-faire et la non-maîtrise des connaissances nécessaires peut la nuire de façon conséquente. Faut-il noter que les entrepreneurs eux-mêmes ont mis plusieurs années à se perfectionner uniquement dans ce domaine.
- Il y a aussi un deuxième risque. Il se rapporte à la durée du chantier. Un manque de compétence dû à l’inexpérience sur la coordination et la gestion des travaux et de l’équipe de travail peut grandement impacter celle-ci. De plus, il n’est pas rare que le maître d’ouvrage à la fois maître d’œuvre soit partagé entre son chantier et une autre occupation.
- Le troisième risque consiste en l’absence de toute possibilité de garanties et d’assurance, lesquelles ne sont octroyées qu’à des professionnels agréés. On refuse les garanties décennales et « dommages-ouvrage » à l’auto-constructeur. Or, l’absence de ces garanties rend difficile la revente de la maison. En effet, l’acquéreur potentiel peut les exiger pour se prémunir des risques des vices cachés ou de malfaçons.