Le fait de limiter la vitesse d’un ascenseur à un certain seuil se justifie par le fait que cette expérience peut occasionner des douleurs si les variations de pression sont trop rapides. Et c’est valable quel que soit le type d’ascenseur. En effet, on s’y déplace verticalement, de haut en bas ou de bas en haut. Si monter et descendre les marches d’escalier représente une activité sportive édifiante pour les usagers, cela peut ne pas être pratique en raison du nombre trop important des étages à gravir. Se servir d’un ascenseur relève ainsi de l’indispensable et représente un réel gain de temps. Il faut cependant se rendre à l’évidence : le dispositif d’élévation ne permet pas une propulsion à l’étage supérieur ni la descente d’un niveau en une fraction de seconde.
Une vitesse tolérable pour l’organisme
Pour une raison de sécurité et de fonctionnalité, l’ascenseur est conçu avec une vitesse qui s’adapte pour rendre le mouvement tolérable pour l’organisme. Concernant les ascenseurs dans les immeubles résidentiels, les magasins, les parkings, les hôpitaux, les hôtels, les gares et aéroports, cette vitesse se situe toujours entre 0,6 et 2,5 m/s soit l’équivalent de 2 à 9 km/h. La vitesse de déplacement de l’ascenseur est aussi en fonction de la hauteur de l’immeuble ou de l’infrastructure auquel il se destine. Entre 15 et 30 étages, un ascenseur peut être tracté à une vitesse de 3 m/s soit 1 étage par seconde.
La vitesse moyenne est de 4,5 m/s soit 16 km/s pour monter 20 à 45 étages et 6 ou 7 m/s pour monter 35 à 100 étages. Pour la Tour Eiffel, cette vitesse est par exemple de 2 m/s puis de 3m/s contre 9 à 10 m/s pour le One World Trace Center ou le Stratsphere Las Vegas, répertorié dans la catégorie des Tours de 50 à 110 étages.
En ascenseur, plus de hauteur rime avec plus de vitesse
Les ascenseurs se déplacent de plus en plus rapidement pour faire gagner du temps aux usagers des gratte-ciels. Le record jamais répertorié est celui de l’ascenseur desservant la Tour de Taipei 101 à Taïwan. Ce dernier se déplace à une vitesse de 17 m/s pour une vitesse de 12,5 m/s pour la Tour Yokohama Landmark Tower au Japon. La vitesse est de 11 m/s pour le Bürj Khalifa à Dubaï. Les ascenseurs de la Shanghaï Tower qui se déplacent à 18 m/s soit de 65 km/h pulvérisent ce record de vitesse. En 2016, Hitachi a mis au point un ascenseur tracté à 20 m/s soit 72 km/h, record du moment. C’est la firme Mitsubishi qui a fabriqué cet ascenseur nouvelle génération. Afin de maintenir une telle vitesse et continuer à être dans les normes, l’ascenseur doit disposer de cabines pressurisées.
Cela contribue à éviter tout vertige et autres symptômes d’inadaptation du corps humain à l’élévation grande vitesse. En ce qui concerne les ascenseurs dans les mines, la vitesse est toujours constante, entre 5 et 16 m/s soit de 18 à 60 km/h pour une raison technique. Tel est par exemple le cas de Tau Tona qui se situe en Afrique, la mine la plus profonde du monde.
Quelques accidents d’ascenseurs recensés dus à la vitesse de déplacement
Comme toutes autres infrastructures construites par la main de l’homme, les ascenseurs courent aussi le risque de tomber en panne ou rencontrer des incidents majeurs. Le 15 octobre 1999, McGraw-Hill Building implanté au 1221 Avenue of the Americas était sujet à une panne marquante d’ascenseur. En effet, Nicolas White, un employé du 43e étage a été coincé dans la cabine pendant plus de 40 heures. Le 27 octobre 2011, une cabine d’ascenseur d’un HLM qui acheminait alors 3 personnes a fait une chute de 6 étages. En 2012, lors d’un essai à vide, la cabine d’ascenseur d’un pilier de la Tour Eiffel a fait une chute qui a été heureusement atténuée par la structure. Cet Incident a causé la dégradation d’une vitre intérieure de la cabine. Des mois de travaux ont été ensuite nécessaires pour la remise en état de ce dispositif d’élévation.
De magique à tragique
On répertorie également des accidents mortels. Rien que pour la France, il y a des accidents causant les morts des passagers et celles des salariés de l’entreprise. Pour le premier cas, d’après un quotidien de renom français, il y avait 2 accidents mortels dus à des chutes en Seine St Denis et en Savoie en 2003. En 2004, Amiens enregistre un autre accident, (chute de 7 étages). Et en 2006, dans le Val de Marne un enfant meurt par étouffement dans l’ascenseur. L’accident fait suite à un blocage d’une partie de ses vêtements dans les portes.
En ce qui concerne le personnel, en 2007, dans le Rhône un ouvrier est mort en cours de travaux à cause d’une chute de la cage d’ascenseur et en 2008 à Paris, au cours de travaux de remises aux normes, un ouvrier est décédé suite à la chute d’une cabine sur lui et un autre grièvement blessé.
Heureusement que la fréquence de ces accidents a montré un recul après la promulgation du décret sur la mise en sécurité des ascenseurs et sur les remises aux normes obligatoires des ascenseurs existants.
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