Le marché global de l’ascenseur en France subit encore les contrecoups de quelques années de recul dans la vente d’équipements neufs. Même si les grands fabricants émettent des prévisions positives pour les prochaines périodes. Kone, par exemple, enregistre une reprise des commandes dans certains secteurs (Europe, Asie-Pacifique, Amérique du Nord…). Otis, Schindler et les autres évoquent aussi des retours de bénéfices, etc. Mais en fait, les besoins sont encore loin d’être satisfaits, principalement en France.
Marché des ascenseurs : des besoins énormes en France
En Hexagone, encore loin d’avoir un marché plus enviable que la Chine qui constitue plus de 40 % des « intentions d’investissement », l’on se bat de tous les côtés pour des solutions de mobilité verticale plus complètes et efficaces dans les bâtiments. Si certaines enquêtes révèlent que 85 % des Français estiment l’indispensabilité d’un ascenseur, même dans un bâtiment de moins de 4 étages (de l’avis de 74 % des individus sondés par Ipsos en 2017), la Fédération des Ascenseurs (organisme regroupant les acteurs du marché) milite de son côté pour l’amélioration des équipements en faveur d’une population française en grande partie vieillissante.
Dans ce contexte, l’on attend beaucoup des effets de la Loi ELAN qui fait primer « l’évolutivité » des logements collectifs, tout en encourageant leur « adaptabilité à la perte d’autonomie et au vieillissement ». Par rapport à cette situation, la France ne possède qu’un parc représentant 8 ascenseurs pour un millier d’habitants, soit deux fois moins qu’en Italie et 3 fois moins qu’en Espagne par exemple. Mais ce n’est ni la volonté, ni les moyens pour faire évoluer les choses qui manquent. En plus des 4 grands groupes qui monopolisent aux alentours de 80 % du marché français, d’autres entreprises peuvent participer à l’évolution des ascenseurs en Hexagone. Et en dépit d’une stabilité presque inquiétante des bénéfices, les chiffres d’affaires ne cessent d’augmenter.
Marché d’ascenseur en France : le point sur la distribution du marché entre les ascensoristes
On le dit trop souvent : le secteur de l’ascenseur en France reste encore largement dominé par les 4 groupes traditionnels que sont Otis, Koné, Thyssen et Schindler. Sur une vue d’ensemble, si la première marque américaine occupe encore globalement plus du tiers du marché hexagonal grâce à un segment maintenance très développé, elle est talonnée par le suisse Schindler qui brille dans la vente du neuf. Kone et Thyssen se partagent environ 28 % du marché, multipliant les avancées technologiques dans leur domaine.
Mais sachant qu’il y a encore beaucoup à faire en France pour l’optimisation du parc d’ascenseurs, depuis les nouvelles installations à la gestion de l’existant, les autres fabricants bien de chez nous poursuivent leur développement, bien que mitigé et poussif. Il existe quelques marques phares comme : Sodimas qui arrive à décrocher 10 000 installations par an, tout en exportant le savoir-faire français (au Portugal, au Pakistan, etc.). On a aussi Seca et Etna France qui sont leaders des ascenseurs privatifs, et bien d’autres sociétés plus ou moins performantes. L’ensemble de ces entreprises françaises représente le cinquième du marché français. Dans la plupart des cas, on leur attribue une progression annuelle à 2 chiffres de leur production.
La France tarde dans l’installation d’ascenseurs neufs
L’on compte environ 560 000 ascenseurs installés en France, et le retard accusé ne fait encore que se creuser, reléguant les ascenseurs français dans les rangs des plus vieux du continent. Cette situation peut notamment s’expliquer par une plus grande importance du nombre d’immeubles anciens et de l’impossibilité d’y introduire des équipements de mobilité interne. Du coup, pour l’heure, les ascensoristes misent plus sur les travaux de maintenance des ascenseurs en place. Selon les dernières statistiques, ces travaux représentent dans les 70 % environ des services. Les lois récentes, censées être plus incitatives pour la construction d’immeubles plus efficaces et attractifs, devraient permettre de booster les nouvelles installations d’ascenseurs.