Si votre maison est une construction datant de plus ou moins dix ans, il serait temps de s’informer sur le prix d’un démoussage de toiture. Cette opération est indispensable pour remettre cette dernière en état. Le prix moyen au m2 de démoussage de toiture dépend de plusieurs facteurs. On peut citer la surface de la couverture, la difficulté d’accès, la hauteur du toit, la pente. Mais aussi la localisation du chantier, l’état général de la surface ou l’importance des attaques, les matériaux de revêtement de la toiture. A côté de cela, la nature de l’intervention à effectuer : à titre curatif, préventif ou pour une imperméabilisation, etc. joue aussi sur le prix du démoussage de toiture.
Pour avoir une idée de tarif fiable concernant le prix du démoussage de la toiture, il ne faut pas hésiter à mettre plusieurs entreprises en concurrence et comparer leurs propositions. On peut comparer de 3 à 5 devis, qui généralement sont gratuits et sans engagement. Il est bon de savoir que pour les petites surfaces, soit inférieures à 50 m², les professionnels pratiquent généralement des forfaits. Il est très pertinent de faire appel aux services d’un professionnel pour ne courir aucun risque et pour bénéficier de travaux de qualité optimale. Aussi, notons que ce genre de travail met à l’abri la toiture pour plusieurs années.
Les mousses
Dans l’air ambiant, plusieurs organismes sont emmenés par les vents y compris les lichens et les mousses. En milieu humide et/ou peu ensoleillé, ces organismes n’hésitent pas à s’installer et à proliférer. Les mousses désignent de petites herbacées chlorophylliennes et vivaces qui ne dépassent pas 50 cm pour les plus hautes. Elles ont la faculté de pousser sur tout type de support comme la terre, les pierres, les écorces, etc. Elles sont classées parmi les végétaux qui peuvent se développer sans sol.
Près de 20 000 à 25 000 espèces se répartissant en 3 groupes dont les bryales (15 000 espèces) qui sont visibles dans les sous-bois ou les talus frais, les sphagnales (300 espèces) qui poussent sur les sols marécageux et les andreales, qui adoptent la forme de capsules d’un brun noirâtre sur les rochers. Elles se multiplient rapidement pour arborer la forme de tapis denses. Elles servent de substrats pour d’autres plantes et organismes.
Les mousses comportent quelques organes. On peut citer la tige peu visible qui est sans tissu conducteur pour l’eau ou les autres substances nécessaires à la nutrition. Les mousses possèdent également des feuilles disposées en quinconce sur la tige et des rhizoïdes pour s’ancrer dans le sol, à la place des racines. Les mousses s’alimentent avec de l’eau et de sels minéraux via ses composantes.
Le lichen
Le lichen quant à lui, est un végétal formé par association de champignon (mycobionte) et de photobionte, qui peut se décliner en algue ou en bactérie. Visuellement, les deux organismes sont pareils. L’algue ou la bactérie captent la lumière pour donner vie au champignon. Il existe environ 20 000 espèces. Le lichen peut se décliner en 4 groupes dont les gélatineux, les crustacés, les foliacés et les fructiculeux. Pour les 3 derniers groupes, l’algue est emprisonnée à l’intérieur du champignon.
Les conséquences de la prolifération des mousses et lichens sur la toiture
La plupart du temps, les matériaux utilisés en couverture deviennent de plus en plus poreux. Au fil du temps, l’eau s’y infiltre et met en place un environnement humide, surtout sur les parties partiellement exposées au soleil. Cette humidité favorise le développement de mousses, lichens, des algues ou des champignons apportés par le vent. Ils formeront un tapis de plus en plus épais sur le toit, avec des micro-racines s’infiltrant dans le support. À terme, cela provoquera des dommages graves aux matériaux, voire au bâtiment.
Pour les matériaux, ils gagnent davantage en porosité et même en écaillage pour les tuiles qui sont constamment soumises à une humidité résiduelle. Les matériaux peuvent être fragilisés et occasionner des fissures, des cassures ou des éclatements sous la pression du gel et du dégel de l’eau contenue dans les mousses. Ce phénomène entraînera les infiltrations dans le bâtiment.
Pour le toit, on peut observer une dégradation de l’esthétisme des toits. Ainsi, il existe une importante rétention de l’eau de pluie qui ne peut suivre naturellement la pente à cause de la couche de végétation. L’eau cherchera à s’évacuer par la moindre fissure au risque de détériorer la charpente ou l’isolation et entraine des fuites. On peut aussi faire face à l’obstruction des chéneaux.
Pour le bâtiment, on ressent une humidité intérieure et une dégradation de l’isolation thermique. En effet, il n’est plus à démontrer combien les toits sont un des points clés dans le domaine de l’économie d’énergie. Il se pourrait qu’en plus des infiltrations, il y ait de diminution de la fiabilité de l’étanchéité ou d’apparition de moisissures.
Prix des différentes méthodes de démoussage de la toiture
Il faut penser à nettoyer le toit dès les premiers symptômes. Le nettoyage ou le démoussage de la toiture consiste alors à éliminer les algues, les lichens ou les mousses. En matière de nettoyage, on peut citer deux méthodes de nettoyage, le nettoyage mécanique et le nettoyage chimique.
Le nettoyage mécanique
Le nettoyage mécanique se réalise selon deux procédés. Le premier est le nettoyage à l’eau et à la brosse dure, en travaillant toujours du haut du toit vers le bas. Fastidieuse et relativement longue, sa mise en œuvre requiert la prise de certaines précautions lors des déplacements. Ainsi, on doit marcher avec précaution sur les matériaux. Cela a pour but d’éviter de les fêler ou de les casser. En passant, il faut noter qu’il ne faut pas du tout marcher sur des ardoises. Le deuxième procédé est le nettoyage du haut vers le bas à l’eau sous pression, plus efficace que la précédente méthode. Bien sûr, on prend les mêmes précautions que pour le brossage et on doit faire très attention à la force du jet, qui peut détériorer ou déplacer certains éléments de couverture.
Le nettoyage chimique
Le nettoyage chimique consiste à l’application au pinceau, au rouleau ou par vaporisation d’un produit curatif. Par la suite, il faut le rincer après l’avoir laissé agir. À ce propos, le commerce propose de nombreux produits fongicides, algicides et bactéricides. Ils ont pour but d’anéantir et d’enlever du toit les organismes qui s’y trouvent. Quelques précautions vont de pair avec ce procédé comme l’adaptation de la concentration de produit selon la nature du problème, le rinçage abondant, et la protection des accessoires tels que les gouttières ou fenêtres de toit.
Par ailleurs, on peut citer deux types de produits fongicides, algicides et bactéricides. Le premier type est les produits sans rémanence à usage curatifs et qui sont totalement solubles dans l’eau. On peut les éliminer par rinçage ou par le passage de la pluie. Le deuxième type est les produits rémanents qui endossent deux responsabilités pour être à la fois curatifs et préventifs. Ils sont non solubles dans l’eau et confèrent après application, une couche protectrice évitant la repousse. Dans tous les cas, il est recommandé autant que possible d’utiliser des produits écologiques, biologiques et naturels.
Les inconvénients de ces procédés
Ces procédés comportent des inconvénients. Ainsi, le nettoyage et l’entretien mécanique ne permettent pas d’éradiquer tous les micro-organismes qui se redévelopperont de plus belle. En effet, les brossages répétitifs et les jets d’eau sous pression ne manqueront pas d’affaiblir les matériaux. Ces procédés ont aussi tendance à augmenter leur porosité. D’autre part, le démoussage chimique, pour être entièrement efficace, est très polluant, qu’il soit avec ou sans rinçage.
Dans la plupart du temps, les professionnels recourent à une méthode mixte qui consiste à enlever mécaniquement une grosse partie des mousses. Par la suite, ils appliquent un produit chimique moins concentré, soit moins nocif pour l’environnement, ou des produits naturels et biologiques.
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