Réclamez votre devis détaillé en quelques clics.

Tout savoir sur le mur de soutènement

Comparez les devis des pros près de chez vous.
mur de soutènement en blocs de béton garnis

Le mur de soutènement désigne un mur vertical ou subvertical qui consiste à contenir les terres, ou tout autre matériau granulaire, sur une surface réduite. Il s’érige afin de stabiliser les terres en surélévation, notamment sur un terrain en pente. On peut trouver des murs de soutènement en pierres sèches, en pierres de taille, en moellons, en briques, en béton armé, en acier, en gabions, en bois ou en polymère de vinyle. La retenue des terres par l’usage d’un mur de soutènement satisfait à des besoins capitaux et multiples comme :




  • La préservation des routes et chemins des éboulements et autres glissements de terrain.

  • Le fait de rendre cultivables les zones pentues pour en limiter l’érosion par ruissellement, notamment pour la culture en terrasses.

  • La préservation du soubassement des fondations d’édifices, de grande hauteur.

  • La création d’obstacles verticaux de grande hauteur comme les murs d’escarpe et glacis au sein des fortifications.

  • Le soutien des fouilles et tranchées de chantier pour ne pas travailler dans l’eau.

  • L’établissement des fondations.

  • La création de parkings souterrains.

  • La délimitation d’un terrain comme l’assurerait un mur de clôture.

  • La constitution d’un mur anti bruit, etc.


Les caractéristiques spécifiques du mur de soutènement


Un mur de soutènement doit répondre à plusieurs critères. Ainsi, il doit être solide et réalisé dans les règles de l’art pour pouvoir assurer ses fonctions premières consistant à soutenir ou à protéger. Habituellement, un mur de soutènement se compose d’une fondation et d’un mur. Il doit être auto-stable pour que sa structure et son poids puissent résister aux différentes pressions exercées, sans se déformer. Il se construit aux moyens de calculs et d’études précis, selon la poussée des matériaux qu’il doit « soutenir. »



Les règles à respecter pour construire un mur de soutènement


Pour assurer son efficacité et sa pérennité, un mur de soutènement doit répondre à quelques contraintes et certaines règles :




  • L’étude de sol. À l’exception du cas où la roche affleure. Les risques éventuels sont le tassement ou le poinçonnement, c’est-à-dire que si le mur ne casse pas, il poinçonne le sol en aval et l’expose au basculement intégral. Elle se confie à un bureau d’études spécialiste en la matière,

  • L’attention particulière envers les semelles de fondations. En effet, elles permettent de transmettre la poussée des terres au sol. Comme c’est un ouvrage exposé aux intempéries, il faut bien les enterrer pour qu’elles soient « hors gel ». Cela permet également d’assurer la butée du mur et éviter son glissement,

  • Le système de drainage efficace. On a le choix entre plusieurs systèmes de drainage comme le lit de parpaings montés à sec derrière le mur pour évacuer efficacement les eaux ou les barbacanes, qui en plus d’évacuer rapidement les eaux, empêchent la montée en charge du mur durant les pluies torrentielles.

  • Le remblai drainant. En effet, il est nécessaire que l’eau puisse circuler entre les grains de sol du remblai. Pour ce faire, le remblai avoisinant la paroi du mur doit être drainant.

  • La couche d’étanchéité de la paroi contre terre, qui protègera les armatures en acier d’un mur en béton armé, en contact avec l’eau et les terres.

  • L’entretien régulier. On doit veiller à ce que le dispositif drainant ne se bouche pas avec le temps.


Le mur poids pour le mur de soutènement


Le principe du mur poids repose sur le fait d’opposer le poids du mur de soutènement à la poussée des terres, qui veulent à tout prix le renverser. Dans la pratique, la poussée des terres est moindre au sommet du mur, si elle croît avec la profondeur en arrière du mur. C’est pour cette raison que le mur poids s’épaissit vers la base. Le mur poids peut être en pierres taillées, en moellons ou en briques.



Le mur en gabions


On peut dire que c’est l’ambassadeur le plus connu du mur poids. Le gabion désigne un système simple, astucieux, en plus d’être efficace. Il s’inspire des plus anciens murs de soutènement, en pierre. Le mur en gabions se fabrique comme suit :




  • Entreposer des cages vides sur le sol d’assise d’environ 1 m x 1 m ou 1 m x 2 m. La pose peut aussi se faire sur une semelle de fondation.

  • Ouvrir les cages

  • Déposer des kilos de caillasses qui sont maintenus en place par les armatures de la cage.

  • On réalise ensuite un deuxième étage de cages, puis un troisième et ainsi de suite, etc. Le drainage est bien assuré par les interstices entre les pierres.


La paroi ancrée


La paroi ancrée est constituée d’éléments verticaux tels que des pieux, des planches ou des tubes. Ils sont liés entre eux via un procédé de mortier ou d’emboîtement. La paroi s’oppose à la poussée du sol grâce à des tirants d’ancrage en acier. Ils relient l’écran à une plaque ou un corps mort, qui peut être un rocher, un bloc maçonné ou un bloc de béton enterré à une distance définie en arrière de l’écran. La plaque ou le corps mort profite de l’inertie du sol.



La paroi préfabriquée pour le mur de soutènement


La paroi préfabriquée se compose d’éléments en béton armé ou en bois, comme les parois en L. Elle s’érigent à l’avancement et liés entre elles par des pieux ou des joints en béton. On peut en trouver de différents types pour ne citer que la paroi berlinoise. Elle se compose de panneaux de bois ou de béton. Ils s’empilent entre deux éléments placés dans le sol à profil en H, en poutres laminées d’acier ou des pieux en béton. La paroi berlinoise peut être employée en tant que mur de soutènement provisoire, durant la réalisation de travaux. Elle offre la possibilité d’être solidifiée par projection de béton et s’ériger en tant que mur de soutènement définitif.



La paroi moulée pour le mur de soutènement


Ce type de paroi désigne un mur en béton armé, coulé dans le sol. La paroi se dresse grâce à l’excavation. Tout au long de la réalisation de l’excavation, elle est remplie de la boue bentonitique. Par la suite, on doit installer les cages d’armatures, le joint vertical aux extrémités de l’excavation ainsi que les colonnes de bétonnage. Ainsi, le béton remplit les colonnes pour se substituer à la boue bentonitique mise en place provisoirement, pour assurer le maintien des parois. La boue est pompée depuis le haut de la tranchée.



Le mur en terre armée


Ce mur se repose sur une méthode de soutènement datant de 1963, conçue par Henri Vidal. Son principe consiste à utiliser le sol, et non un mur en béton, pour garantir la stabilité d’un versant. Le concept de ce mur est le renforcement du sol par l’ajout d’armatures. Elles solliciteront un frottement entre elles et les cailloux du remblai. Ce massif en terre armée se compose d’un remblai granulaire compacté en couches peu épaisses, des armatures placées en lit dans le remblai. Elles peuvent être métalliques ou géo synthétiques, pour ne présenter aucun problème de corrosion. Un parement, assurant le lien entre les armatures et l’esthétique du mur, finit le tout. Le massif résultant est stable pour garantir la retenue de la poussée du sol en place. Cette technique s’utilise pour la réalisation de plusieurs types d’ouvrage tels que les soutènements de talus ou des voûtes.

Ne vous arrêtez pas là ! Explorez d’autres sujets

Partager la découverte du moment :

COMMENT ÇA FONCTIONNE ?
VOS AVANTAGES