Procéder à une étude approfondie de sol avant toute construction permet d’éviter les mauvaises surprises. Comme dans tout autre achat de biens, il est important de connaître les caractéristiques superficielles et profondes les concernant. L’étude du terrain à bâtir et du sol est donc primordiale, sachant que la qualité du sol est elle-même un gage de qualité et de durabilité de la construction.
Au même titre que la fondation donc, le bon achèvement des travaux est aussi inhérent à cette étude. En d’autres termes, tous les aspects de la construction (fondation, taille, type de construction, etc.), en dépendent.
L’utilité d’une étude de sol avant la construction
Les résultats de l’étude du sol donnent une visibilité détaillée et précise de sa nature. Un bon nombre de données en sont issues, à ne citer que la consistance du sol, la présence d’éléments durs, la présence de cavités ou encore le niveau de la pente, la profondeur de la nappe phréatique, etc. En ayant ces informations en main, l’acquéreur sera en mesure d’avoir une idée du genre et de la taille de construction qu’il peut réaliser. Mais surtout, il pourra faire établir un devis définitif qui ne risquera pas de s’alourdir. En effet, au cas où des difficultés se présenteraient dans la réalisation du plan de construction, le constructeur sera amené à demander une rallonge des dépenses, n’étant pas responsable, car non averti des causes de l’entrave aux travaux.
Les critères dont peut dépendre une étude de sol avant la construction
L’étude de sol ne se fait pas à la légère, car elle implique des travaux en profondeur. Par ailleurs, il se peut que le propriétaire refuse le sondage de son sol. Il n’est pas non plus dans l’obligation de fournir des informations précises sur les caractéristiques du sous-sol. Quoi qu’il en soit, l’analyse devra se faire même s’il faut pour cela ne compter que sur des informations, a priori. Le témoignage du voisinage est un élément essentiel. De plus, certains points devront être recoupés afin d’avoir une idée un peu plus claire sur l’état du sous-sol. À ce propos, on peut mentionner :
- L’absence de cave dans les maisons environnantes, qui peuvent indiquer que le sous-sol soit humide.
- Les fissures sur les parois des bâtiments voisins, qui peuvent signaler la présence d’un sous-sol argileux ou facilement inondable.
- La présence d’arbres tordus pouvant faire suppose l’existence de sol argileux et des risques de glissement.
- La présence de points d’eau ou de marécages environnants qui indiquent un sous-sol probablement humide, etc.
Le recours au géotechnicien
Néanmoins, ces données peuvent ne pas concerner le terrain en vente, mais uniquement le voisinage. Pour s’en assurer, il est aussi judicieux de faire appel au géotechnicien, plus à même de connaître mieux les caractéristiques du sous-sol à partir d’un constat superficiel, à l’aide d’appareils sophistiqués dotée d’une connaissance approfondie. Quelques étapes sont ainsi mises en œuvre par cet expert, pour déterminer le niveau de constructibilité. Il s’agit de :
- L’exploration du milieu en scrutant des cartes géologiques, les traces de chantiers antérieurs, etc.
- L’étude de la résistance du sol permettant de connaître sa portance ou sa résistance aux travaux d’excavation.
- L’analyse portant sur de la cohésion du sol.
Ces étapes incluent des techniques d’analyse variées, à ne citer que les essais pressiométriques, les tests en laboratoire pour identifier des éléments incompatibles avec les matériaux de fondations ou pouvant complexifier les travaux, etc.
Les types de sol non constructibles
De manière générale, tout type de sols est aujourd’hui constructible quand les techniques de construction et les réglementations locales le permettent. Cela dit, autant que possible et si on a le choix, il est conseillé de faire très attention quand on se retrouve avec certains profils de terre. En effet, on peut dire que :
- Le sol argileux présente un maximum de risque en étant extra sensible à l’humidité et aux variations de température. Le danger, c’est de se retrouver avec des fondations et des murs fissurés au fur et à mesure que le temps passe.
- Le terrain se trouvant à proximité d’une nappe phréatique est potentiellement infiltré d’eau. Ce qui rehausse les risques d’inondation ou au minimum d’humidification du bâti.
- Un terrain essentiellement remblayé est constitué d’un sol peu compact risquant également de provoquer des fissures
- Il en est de même pour un terrain sableux est instable.
Le choix tourné vers de tels sols implique obligatoirement des travaux supplémentaires. Parmi eux, l’exemple du compactage pour rendre la terre dure et constructible. Par ailleurs, les constructeurs ont des méthodes permettant de contourner plus ou moins ces travaux de traitement du sol, pouvant ainsi réduire un peu les dépenses. Dans cette optique, il y a les fondations sur pieux sur des sols instables, la semelle filant sur sols sableux, le procédé du vide sanitaire, etc.
En tout cas, il arrive qu’on brûle l’étape de l’étude du sol parce que le temps ne l’a pas permis ou que le financement n’a pas encore été trouvé, alors que le lieu est particulièrement attrayant. Un bon nombre d’entrepreneurs modernes sont à la pointe du développement des techniques de construction, pour trouver la solution.