Entre les deux options d’acquérir une maison existante et la construction d’une maison neuve, le choix est vite fait, néanmoins le coût de cette dernière peut constituer un frein. Mais cela se tient-il vraiment ? Et concernant le type de maison, il y a une infinité de choix pour ne citer que la maison contemporaine, très en vogue. Le segment de la construction neuve connaît des fluctuations importantes en France. Ainsi, après deux années de nettes progressions, le volume de logements neufs réservés s’est effrité en 2018, avec une baisse de plus de 10 % par rapport à 2017.
Les constructeurs ont même tablé sur une baisse d’activité de l’ordre de 13,5 % en moyenne. Par contre, au niveau des coûts de construction, il semble qu’ils restent presque aux mêmes niveaux. Comment s’établit un budget de construction de maison neuve de nos jours ?
Les différents coûts de la maison neuve
Le tableau des prix de la construction neuve en France est si disparate que donner une référence peut s’avérer inutile dans un premier temps. S’il faut donner une fourchette du coût de la construction seule (hors prix foncier), on peut situer le minimum à 900 euros TTC et le maximum à 3 000 euros. Si les différences des tarifs s’expliquent globalement sur une base technique, on distingue aussi des nuances entre les professionnels qui se partagent le marché.
Si les entrepreneurs et les constructeurs affichent une moyenne de prix d’environ 1 400 euros le m², les architectes eux proposent un tarif moyen de 1700 euros. En auto construction, les dépenses baissent pour aller jusqu’à près de 1290 euros le m², en moyenne. Pour avoir une tarification plus précise, une demande de devis individuelle est de mise, sachant que différentes variables entrent en ligne de compte.
Maison neuve : les facteurs de différenciations des prix
Au constat des différences structurelles et esthétiques des maisons individuelles, on peut déduire qu’elles n’ont pas été faites avec les mêmes matériaux, les mêmes techniques, sur les mêmes terrains ni par les mêmes maîtres d’œuvre. On en retient aussi quelques points de différenciation qui sont :
L’usage de moyens différents
En dehors des équipements et du moyen humain, les caractéristiques et le volume des matériaux utilisés déterminent le budget de la construction. En l’occurrence, il faut savoir équilibrer. Les matériaux de construction haut de gamme pour les murs ou les planchers sont certainement plus coûteux, mais leur utilisation peut dispenser de l’usage de dispositifs isolants inabordables. Dans certains cas, l’utilisation de solutions isolantes de haut niveau peut s’avérer indispensable.
La technicité de la construction
Différentes techniques s’opposent en matière de construction, mais restent jouables chacune à leur manière et dans des cas spécifiques. On peut par exemple parler de la toiture qui peut être plate ou traditionnelle selon les règlementations communales. On peut aussi inclure l’usage d’équipements de chauffage différents en termes d’efficacité et de modalités d’installation. Il va sans dire par exemple qu’un plancher chauffant couplé avec une PAC va augmenter plus ou moins le coût total de la construction en offrant plus d’équilibre en performance de chauffage et de dépenses énergétiques.
Les caractéristiques du terrain
En particulier, un terrain en pente risque de faire grimper les prix, à plus forte raison quand le design de la maison est du genre « recherché ». L’accessibilité est également un point important, puisque cela entre en compte dans l’évaluation de la difficulté des tâches.
Le tarif du professionnel
Il s’agit en premier lieu du coût de l’expertise, étant donné que chaque professionnel estime différemment la valeur de son savoir-faire. Mais à cela va aussi s’ajouter le coût du déplacement aussi bien pour les engins que pour les ouvriers.
Impacts des optimisations sur le prix de la maison neuve
Spécialement, les réglementations thermiques (la RT2012 en l’occurrence) exigent des améliorations significatives et imposent des seuils minimaux de performance énergétique et d’impact environnemental aux nouvelles constructions. Cela implique évidemment des surcoûts à imputer aux anciens calculs. Selon de récentes études, le coût des constructions est 8 à 15 % plus important à l’application des normes de la RT2012, pourtant incontournable.
Pour les maisons dites « passives », la facture est encore plus salée, puisque le budget peut monter jusqu’à 30 % de plus. Mais dans tous les cas, il faut considérer les dépenses sur le long terme, dont une consommation énergétique considérablement rabaissée de – 90 % dans le cas d’une maison passive.