Destiné initialement aux bâtiments administratifs, commerciaux ou collectifs, le toit plat devient plus prisés par les maisons individuelles. Son rôle consiste généralement à abriter ou recevoir différents aménagements techniques.
Les utilités d’un toit plat
Les avantages d’un toit plat sont nombreux, mais d’une manière générale, le toit plat peut constituer un espace d’aménagement supplémentaire. Il peut ainsi se convertir en un espace de vie à part entière (toit-terrasse) dans son modèle accessible. Par ailleurs, le modèle en jardin suspendu (toiture végétale) se destine aux modèles inaccessibles. Plusieurs maisons individuelles se trouvent aujourd’hui dotées de toit plat (dénomination faite par opposition au toit en pente).
Il faut choisir le type de toit à réaliser pour la construction . Effectivement, une maison conçue pour un toit en pente n’est plus transformable en toiture plate. Par contre, l’inverse est possible, même si le genre d’opération se fait plus rarement.
Les avantages pour un toit plat
- Avec un toit plat, on peut gagner en espace aussi bien en extérieur qu’en intérieur. En effet, en extérieur le toit plat peut se constituer en un vrai étage supplémentaire pour devenir une toiture-terrasse. Cela constitue une véritable opportunité surtout en ville où le terrain à bâtir devient rare et de prix exorbitant. Le toit plat peut également accueillir un coin jardin, un récupérateur d’eau de pluie ou un panneau photovoltaïque.
- La toiture végétale présente de nombreux avantages. Elle contribue en effet à la dépollution de l’air, ainsi qu’à l’optimisation de la performance thermique et acoustique. De plus, l’espace sous le toit ne présente pas de limites à la différence du toit en pente. Il est, de ce fait, plus facile à aménager.
- L’aménagement du toit plat en espace de vie ou en végétation ne nécessite pas un permis de construire, mais d’une simple déclaration des travaux.
- Aujourd’hui, l’épaisseur de l’isolant compatible avec un toit plat peut atteindre jusqu’à 12 cm d’épaisseur. De plus, il se pose de façon continue, ce qui favorise une capacité isolatrice thermique optimisée. On peut dire autant pour l’isolation phonique avec les différentes couches disposées sur le système d’isolation et dont la hauteur de l’ensemble s’ajoute à celle du support.
- Grâce aux nouvelles technologies usées dans la conception des toits plats, ceux-ci supportent très bien les intempéries et les chutes de neige et pour le poids, on peut dire qu’il n’y a pas de limite. Actuellement, un toit plat peut supporter 150 kg/m2.
- Un toit plat bien conçu au départ ne nécessite pas d’entretien particulier, la vérification de temps en temps de l’évacuation d’eau suffit. Par simple précaution, un contrôle annuel par un professionnel peut très bien vous rassurer.
- Un toit plat s’apparente à l’architecture contemporaine, une forme d’esthétique qui peut apporter une plus-value à votre patrimoine en cas de revente.
- Enfin, le prix constitue le plus grand atout d’une toiture plate. Un toit plat revient beaucoup moins cher qu’une toiture en pente, en tuiles ou en ardoises, de mêmes dimensions.
La réalisation d’un toit de tout type requiert des mesures et des techniques adaptés, qui relèvent des compétences d’un professionnel.
Les contraintes à maîtriser
- Malgré la simplicité des formalités administratives, la réalisation d’un toit plat peut ne pas convenir à la proximité des sites classés « Bâtiments de France ». Certaines régions, à l’exemple de la Bretagne qui privilégie la couverture en ardoise ou celle du sud de la France, la couverture en tuiles, peuvent faire de restriction pour son installation. Vous avez toujours intérêt à vous renseigner auprès de votre mairie avant d’opter pour le toit plat.
- Depuis toujours, le problème d’infiltrations ou de la stagnation de l’eau de pluie ont constitué un inconvénient du toit plat. Actuellement, ce problème peut se prévenir grâce à des matériaux plus appropriés et à l’amélioration de l’étanchéité. La stagnation de l’eau de pluie se prévient par la mise en place de plusieurs points d’évacuation. Ce système utilise des tubes en acier d’au moins 10 cm de diamètre pour chaque surface comprise entre 50 et 100 m2.
- Enfin, la conception d’une toiture-terrasse ou d’une toiture végétalisée ne s’improvise pas. Les interventions des professionnels sont impératives. Eux seuls peuvent déterminer les matériaux et la technique de mise en œuvre appropriés selon l’usage que vous envisagez pour votre toiture plate.
Les caractéristiques et les différents types de toits plats
- Une toiture plate n’est pas totalement plate, mais doit présenter une pente comprise entre 1 et 5 %.
- Un toit plat peut se concevoir en un modèle inaccessible (dans ce cas, il peut accueillir une végétation ou des panneaux photovoltaïques), l’accès est limité au passage pour entretien.
- Il peut être accessible et praticable s’il est aménagé en espace de vie ou en coin jardin. Mais il peut aussi être accessible et circulable, dans le cas d’un emplacement au-dessus de parking par exemple, où le passage d’un véhicule léger ou celle du pompier, sont autorisés.
- Vous ne pourrez plus changer le type de toit, une fois la construction en cours.
- Une toiture plate peut être chaude si la membrane d’étanchéité est placée sur l’isolant qui est séparé du support par un pare-vapeur. Elle peut être inversée si l’étanchéité est en dessous de l’isolant et joue le rôle de pare-vapeur, combinée, si de l’isolant est placé de part et d’autre de l’étanchéité. La troisième version est la plus intéressante. Pour la première, l’étanchéité n’est pas protégée, pour la seconde c’est l’isolant qui ne l’est pas.
- Quel que soit le cas, un toit plat doit toujours comporter un acrotère, un muret dépassant l’étanchéité de 15 cm. Il sera en plus surmonté de couvertine pour assurer la protection de l’étanchéité.
- Selon la réglementation en vigueur, un garde-corps de hauteur de 1m, de préférence plein et opaque doit entourer une toiture-terrasse.
La constitution d’une toit plat
Une toiture plate se constitue de plusieurs éléments qui sont successivement :
- L’élément porteur faisant office de charpente. Les matériaux qui le constituent se choisissent en fonction du modèle prévu à réaliser. Il peut être en maçonnerie (béton par exemple), en acier (tôle), en bois (bois massif).
- Le pare-vapeur pour protéger l’isolant en bloquant la vapeur d’eau venant de l’intérieur. Il se compose d’asphalte ou en multicouche étanche (bitume coulé, feuilles d’aluminium, etc.)
- L’isolant thermique, comme le polystyrène expansé, une mousse de polyuréthane, rigide, de la laine de verre ou de roche, du verre cellulaire, de l’argile expansée, etc. Il faut tenir compte de la résistance de l’isolant à la compression surtout dans le cas du toit accessible.
- La couche d’étanchéité pour parer aux infiltrations des eaux de pluie ou l’amoncellement de neige (zone montagneuse). Elle peut être en membrane bitumeuse, en membrane synthétique (EPDM, butyle IRR, caoutchouc nitrile, etc.), en PVC, en SEL (système d’étanchéité liquide).
- L’écran d’indépendance pour éviter l’incompatibilité chimique entre deux éléments ou pour aider la membrane d’étanchéité de s’adhérer correctement à son support.
- Le revêtement de protection, qui assure également l’esthétique finale. Optez éventuellement pour une protection lourde en graviers roulés ou concassés, etc. Vous pouvez trouver actuellement une membrane d’étanchéité auto protégée, c’est-à-dire, elle intègre déjà la couche de peinture, ou la feuille de métal. La protection lourde assure une bonne protection au feu, aux rayons UV tout en réduisant les contraintes thermiques, mais dans ce cas, un support approprié ainsi qu’un entretien régulier sont de rigueur. De plus, elle peut rendre difficile le repérage des fuites.
Les quelques prix indicatifs relatifs à la toiture plate et l’importance du recours au professionnel
Quelques indications de prix
Le prix d’un toit plat dépend de nombreux facteurs, comme les matériaux utilisés, l’usage prévu (accessible, inaccessible, le coût de la main-d’œuvre, etc.).
Le prix au m2, pose incluse, se situe entre 80 et 110 euros si le chantier n’est pas trop complexe, car pour une toiture végétalisée le prix au m2 est autour de 90 euros, et l’installation sur un toit plat des cellules photovoltaïques coûte au moins 15 000 euros pour une surface de 20 m2.
Le recours à un professionnel
Pour réaliser votre projet, surtout s’il est complexe, le recours à un professionnel qualifié et de haut niveau est nécessaire. Le calcul de charge et la détermination des fondations appropriées n’est pas à la portée de tout le monde. Il en va de même pour les choix des matériaux, accompagné d’une mise en œuvre de qualité.
Pour trouver le professionnel adapté, vous pouvez toujours procéder à une comparaison de prix. Pour ce faire, vous pouvez vous référer sur plusieurs devis (entre 3 et 5) réalisé pour vos travaux. La méthode de bouche à oreille constitue toujours une méthode fiable dans la limite du possible.