Il existe de nombreuses raisons qui peuvent pousser à entamer des travaux dans les combles. En effet, l’aménagement des combles, leur isolation ainsi que la rénovation de combles contribuent à augmenter le confort grâce à l’augmentation de l’espace de vie. En matière de travaux de rénovation de combles, deux facteurs sont incontournables. Le premier est l’isolation des combles qui permettra d’éviter à une grande partie de la chaleur générée à l’intérieur à s’échapper par la toiture et occasionner par la suite de grandes économies d’énergie. Le deuxième est l’opportunité de pouvoir augmenter la surface habitable de la maison par l’ajout d’une nouvelle pièce de vie ou à la rigueur de rangement.
Ce deuxième facteur est essentiel, dans un contexte où le prix de chaque m² supplémentaire s’acquiert chèrement. Cependant, il est juste de souligner que ces deux travaux inévitables relatifs à la rénovation de combles ont chacun leur prix qui n’est pas du tout négligeable. Par ailleurs, des combles à hauteur sous plafond avoisinant 1, 80 m n’exigent qu’une bonne isolation pour être habitables.
Comble : l’aménagement des combles perdus par la modification de la charpente
C’est une solution simple à adopter dans le cas où on a suffisamment de hauteur sous plafond dans les combles et que l’espace est encombré par la charpente. C’est souvent le cas d’une charpente à fermette qui est toutefois passible de modifications. Avec l’intervention d’un professionnel, les travaux consisteront à la suppression de la triangulation centrale, les fameux « W ». D’une manière générale, on ajoute un entrait haut à chaque fermette. Puis, on place une panne dans la partie basse de chaque versant sans oublier les jambes de force. On crée aussi les cloisons et le plancher.
Il n’y a pas d’intervention sur la toiture extérieure sauf si on veut créer des fenêtres de toit. À noter que comme on ne modifie que la charpente, on n’entreprend pas d’extension de maison et on n’est pas obligé de demander un permis de construire. Cependant, une autorisation de travaux est requise pour la pose des fenêtres. Une déclaration doit également être effectuée auprès des impôts, car le comble, dès qu’il est considéré comme habitable, il est soumis à une taxation. À titre d’information, la durée moyenne d’un tel chantier est d’approximativement de deux mois.
La transformation des combles perdus par des travaux de surélévation
Dans le cas où on n’a pas suffisamment de hauteur sous le plafond pour l’utilisation des combles, une des solutions envisageables est la surélévation de la hauteur du toit. Également appelée rehaussement, elle désigne une opération plus lourde et coûteuse que la modification de charpente. Comme conditions, la hauteur nécessaire à la mise en place d’une surélévation est de 1,80 m sur au moins 2/3 de la surface. Pour rehausser la construction, il faut également installer une nouvelle toiture au-dessus de l’existante. Avant de mettre en place cette solution d’aménagement de combles, plusieurs étapes sont à respecter, à savoir :
L’étude des fondations
Elle consiste à vérifier si les murs périphériques et les fondations ont la capacité de supporter une telle surélévation. Cette étude pourrait nécessiter des excavations.
L’étude se rapportant aux murs porteurs
Dans le but de vérifier leur résistance. Pour cela, il faut connaître les matériaux qui composent les murs. Si on ne les connaît pas et qu’ils ne sont pas apparents, il faut déposer le revêtement ou même percer le mur. Si les murs ne sont pas capables de supporter la surélévation, il faut envisager leur renforcement ou la création de supports supplémentaires comme les poteaux.
La déclaration de travaux ou le dépôt d’un permis de construire
Un permis de démolition peut également être nécessaire. Pour avoir les précisions nécessaires, il faut se renseigner auprès de la commune.
Travaux de surélévation : les différentes étapes
Les travaux de surélévation se font aussi en plusieurs étapes. Le professionnel commence par démonter l’ancienne toiture pour récupérer les matériaux de couverture, à l’exemple des tuiles, des ardoises ou similaires. Chaque élément est enlevé et déposé pour une réutilisation ultérieure. On peut aussi utiliser la force hydraulique ou l’usage d’une ceinture réalisée en poutres d’acier mise en place en périphérie de la toiture pour lui servir d’appui. Quand le toit est surélevé, l’ensemble est renforcé par la pose d’étais. Par la suite, les murs sont remontés avec une maçonnerie classique utilisant le matériau d’origine, en coffrage avec du béton banché ou en ossature bois.
Comble : comment réalise-t-on son isolation ?
En plus de procurer du confort, l’isolation des combles permet de réduire la facture en consommation d’énergie de l’ordre de 30 %. C’est le taux de pertes thermiques auquel on s’expose si les combles sont mal ou non isolés. En été, les combles sont la partie du logement la plus exposée au soleil, occasionnant des surchauffes pouvant atteindre les 70 °C et en hiver, on s’expose au phénomène inverse. Une isolation de qualité limitera à la fois le passage du froid et de la chaleur de l’intérieur vers l’extérieur et inversement.
Il existe plusieurs façons d’isoler les combles. La manière d’isoler les combles va dépendre de l’usage qu’on va en faire et également de la nature des combles. Autrement dit, les travaux à effectuer diffèrent pour les combles perdus, ou pour combles aménagés et destinés à être un espace de vie supplémentaire. Selon le type de charpente, l’accessibilité et la configuration du sol, il existe aussi plusieurs méthodes d’isolation. Les principales sont l’usage de l’isolant à poser ou à dérouler, la pose par soufflage ou encore par épandage.
L’isolation d’un comble perdu par isolant à poser ou à dérouler sur plancher
Dans les cas des combles facilement accessibles, il est possible de mettre en place sur le plancher un isolant prenant la forme de panneaux ou de rouleaux. Un exemple parmi tant d’autres est la laine minérale à dérouler directement sur le plafond des combles. Pour supprimer les ponts thermiques, on doit recouvrir la partie supérieure des solives avec de l’isolant. S’il n’est pas assez épais, une seconde couche supplémentaire peut être posée. C’est une technique simple et très rapide à mettre en œuvre.
L’isolation d’un comble perdu par soufflage
Cette méthode est, quant à elle, rapide, efficace et économique, car elle consiste à déposer par soufflage, dans les combles de l’isolant en vrac. Il peut s’agir de flocons de laine minérale, de fibres de bois, d’ouate de cellulose, etc. Ces types d’isolants sont reconnus pour être ininflammables. De plus, ils n’absorbent pas l’humidité et comblent parfaitement tous les interstices. Le professionnel de la pose veillera à assurer une hauteur de 30 à 35 cm pour garantir un bon niveau d’isolation. Dans le but d’éviter la condensation de vapeur d’eau dans la paroi, causant la détérioration du matériau isolant, il faut mettre en place, un pare-vapeur indépendant.
L’isolation d’un comble perdu par épandage
L’isolation des combles perdus par épandage est également une méthode très simple. L’isolant est juste répandu entre les solives avec un épandage manuel. Un râteau sera nécessaire pour égaliser l’isolant à la hauteur adaptée. Pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus, la mise en place d’un pare-vapeur indépendant est obligatoire. Il ne faut pas oublier d’assurer la continuité et l’étanchéité de l’isolation au niveau des jonctions avec les points singuliers comme la trappe d’accès aux combles, le passage des gaines ou les conduits de fumée. Il est aussi important de calfeutrer la jointure toiture/façade.