La construction d’une maison se fait étape par étape. A commencer par l’étude du sol, la constructibilité du terrain, la demande du permis de construire, l’étude du financement des travaux etc. Un projet immobilier demande la réalisation de phases importantes avant de se concrétiser. Les paramètres à considérer sont presque les mêmes, avec quelques nuances notamment sur l’ordre des étapes à suivre.
Par exemple, si certains font reposer la réalisation de leur projet sur leurs disponibilités financières, d’autres s’imposent d’abord un plan de maison pour s’efforcer de réunir la somme requise, par la suite… En tout cas, les préalables demeurent les mêmes. Quels sont-ils ?
Le choix du terrain : première étape de la construction d’une maison
S’il n’est pas déjà acquis, envisager l’achat du bon terrain est une étape cruciale dans un projet de construction. En effet, la viabilité de la future maison, principalement, son accessibilité, sa stabilité, sa durabilité dans le temps, dépend en grande partie des qualités du terrain. Ce choix repose sur des critères communs, à savoir :
- La constructibilité et la qualité meuble du sol.
- La dimension suffisante du terrain.
- La disponibilité du terrain par rapport aux données du certificat d’urbanisme et du PLU consultables à la mairie.
- La position idéale du sol. À ce propos, on peut par exemple, opter pour un sol plan si on veut faciliter la construction ; pour un sol incliné si on veut gagner en espace.
- L’accessibilité du terrain.
- Les possibilités en matière de connexion aux réseaux de distribution d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunication.
- L’emplacement du terrain vis-à-vis de milieux industriels polluants.
- La proximité des commerces, des réseaux de transports, des écoles et d’autres services sociaux essentiels.
Mais face à cette idée de l’archétype, il faut surtout penser à son mode de vie, ses besoins, mais surtout ce que l’on imagine concernant la maison idéale. Notamment, si les terrains en lotissement présentent souvent toutes les caractéristiques énumérées ci-dessus, le terrain isolé, lui, donne plus de liberté en matière de conception.
Deuxième étape de la construction d’une maison : la conception proprement dite
Les dimensions de la maison et son aspect ont surement déjà été imaginés, même approximativement, au moment du choix du terrain. Il est alors temps de concevoir un plan de construction adapté à ses impératifs et à ses attentes, mais également à la configuration du terrain. Pour y arriver, un simple croquis ne peut être sûrement pas suffisant. Il est nécessaire de confier le travail à un ingénieur, à un architecte ou au constructeur lui-même.
Un pro de la construction tiendra mieux en compte des contraintes du terrain, pour faire ressortir, au moins un plan de compromis le cas échéant. De toutes les façons, le maître d’ouvrage y est obligé si la surface du plancher de la maison individuelle dépasse 150 m². À noter aussi que l’obtention du permis de construire, élément crucial pour la pose de la première pierre, dépend de l’existence d’un plan de construction bien conçu.
Les étapes administratives
Les différentes formalités administratives ne doivent pas être comprises et prises à la légère, sachant que le commencement et le déroulement des travaux de construction en dépendent. La demande de permis de construire constitue le premier acte administratif. Dans ce cadre, il faut veiller à bien réunir les éléments de dossier requis, dont les certificats de propriété, le plan de construction, la signature d’un professionnel (cas de maisons de plus de 150 m² de surface au sol), la copie du cadastre, le plan de masse, les attestations de conformité à RT2012, etc. Un dossier incomplet risque de retarder de 30j, la sortie de l’autorisation qui doit se faire normalement au bout de 2mois et sera valide pendant 3 ans.
D’autres autorisations peuvent obligatoires. A savoir celles relatives, aux travaux de terrassement (passage des engins et transport des produits de terrassement), à la mise en place d’une ruelle d’accès, à l’utilisation d’un échafaudage au cas où la réalisation des travaux risquerait d’empiéter sur la voie publique, etc.
Le choix de l’entreprise ou de l’autoconstruction
C’est un point important, étant donné que, même si on a toutes les garanties du monde, les procédures pour obtenir des réparations risquent d’être tout aussi contraignantes en cas de malfaçon. La construction elle-même risque de ne plus être totalement fiable. Il est donc nécessaire de s’adresser à une entreprise crédible dès le début. Ce choix passe par un filtre tenant compte de la notoriété de l’entrepreneur, la visibilité de ses réalisations précédentes, la possession d’un label ou son appartenance à un réseau.
Autrement, on peut toujours opter pour de l’auto-construction, même si certaines réglementations (celles qui concernent le thermique par exemple) limitent considérablement cette possibilité. L’essentiel, c’est de garantir une construction de bonne facture.
Les assurances pour la construction
L’entrepreneur doit fournir un certain nombre de garanties dans la mise en œuvre de ses travaux, mais aussi dans l’utilisation de la maison. Mais du côté du maître d’ouvrage, la souscription d’une assurance dommage-ouvrages, lui est obligatoire. Cette assurance prend la suite de la garantie de parfait achèvement du maître d’œuvre, pour couvrir les réparations en cas de signes de détérioration ou de dysfonctionnement compromettant la sécurité, la stabilité ou l’usage normal de toute ou d’une partie la maison. Dans les cas urgents, elle entre en concurrence avec la garantie décennale, laquelle peut demander du temps à sa réalisation.