Au même titre que les tuiles, ou le bac acier, l’ardoise est aussi monnaie courante en toiture. Sujet incontournable lorsque l’on parle de couverture de toit de construction ancienne, l’ardoise demeure un matériau de premier choix. Si elle était assez commune auparavant, elle est aujourd’hui classée parmi les matériaux haut de gamme, non moins accessibles. Mais sachant que sa pose est assez délicate et au vu du prix, il convient de bien étudier son utilisation.
Les avantages et les inconvénients de l’ardoise en toiture
L’ardoise est une roche schisteuse caractérisée par une structure en feuille et une couleur chatoyante passant du blanc ou du noir à des nuances de rouge, de vert ou de gris. Cette présentation en fait avant tout le nec plus ultra en termes d’esthétique. Raison, d’ailleurs de sa popularité dans les périodes où l’architecture française battait son plein. De nos jours encore, la toiture en ardoise constitue le premier matériau à venir à l’idée dans la conception de maison de style traditionnel. Mais d’autres avantages lui sont attribués, à ne citer que sa performance en termes d’isolation tant thermique qu’acoustique, son étanchéité et sa résistance aux intempéries, aux variations climatiques et à l’usure.
Malheureusement, il faut également considérer ses points faibles. Notamment, si l’ardoise figure parmi les matériaux dont la durée de vie dépasse le siècle, elle n’est pas moins friable. Un maximum de précaution est à prendre au moment de l’entretenir. Par ailleurs, l’ardoise est aussi susceptible d’accueillir de la mousse et d’autres corps étrangers de type fongique. De plus, sa lourdeur exige une charpente et un bâti solide, et sa pose nécessite un maximum de savoir-faire qui reste assez rare. À noter que l’ardoise est souvent utilisée uniquement sur les toitures principales. Enfin, son prix est également à la mesure de sa qualité haut de gamme.
La toiture en ardoise et ses alternatives
L’ardoise naturelle a tellement séduit le monde qu’il fallait aux industriels lui inventer des alternatives moins chères et plus faciles à installer, à savoir l’ardoise synthétique et le fibrociment.
L’ardoise synthétique
Elle est composée essentiellement de matières plastiques ou de caoutchoucs recyclés, auxquels les fabricants ont ajouté certains additifs et des colorants pour élargir le panel de choix en termes d’aspect, de forme et de couleur. En ce qui concerne l’efficacité couvrante, l’ardoise synthétique répond aux mêmes exigences que l’ardoise naturelle.
Le fibrociment
Il s’agit d’une composition de ciment, de fibres de cellulose ou organiques et d’autres composants minéraux. Chaque fabricant a sa méthode de conception, mais l’objectif reste le même, c’est-à-dire de créer une matière aux mêmes capacités couvrantes et isolantes que l’ardoise naturelle, tout en lui donnant un aspect traditionnel caractéristique.
Toutefois, une particularité de l’ardoise naturelle ne se retrouvera pas chez ses alternatives artificielles. Il s’agit de la longévité. Mais tout de même, celles-ci présentent des atouts qui peuvent être absents à l’usage de l’ardoise naturelle, à savoir la facilité de pose et à l’entretien. Par ailleurs, ces différents matériaux sont écologiques ou produits de manière écologique.
Le prix d’une toiture ardoise naturelle et synthétique
Le prix au m² de l’ardoise est de 60 euros en moyenne.
Certains paramètres déterminent leur prix comme l’épaisseur dont l’augmentation implique déjà la majoration du tarif, l’origine du produit, etc. Mais c’est au niveau de la pose qu’il faut aussi se pencher. Sachant que pour installer l’ardoise naturelle, il faut une charpente suffisamment porteuse pour supporter un poids de 74 kg au m². Sinon, le couvreur devra concevoir une structure de renforcement. Cette donnée, ajoutée au coût du savoir-faire et au frais de déplacement, va facilement doubler le tarif de la pose pour atteindre au minimum les 120 euros le m2.
Pour ce qui est de l’installation de l’ardoise artificielle, son prix est plus abordable. Il s’échelonne entre 20 et 30 euros, du fait du coût de production moins important. La pose est également plus abordable étant donné que ces matériaux sont moins lourds et qu’ils sont plus faciles à installer (n’exigeant pas un renforcement de la charpente).
Ainsi pose et fourniture comprises, il faut compter entre 60 et 70 euros par m².