La marque finlandaise Kone s’illustre aujourd’hui dans le marché mondial de l’ascenseur, avec des produits qui rivalisent d’innovations. Avec une production annuelle toujours croissante, Kone s’affiche comme de leader mondial de la fabrication d’ascenseurs.
Kone : naissance et évolution de la marque
À ses débuts vers les années 1910, Kone était un établissement sous-traitant appartenant à Strömberg, le groupe spécialisé dans les équipements électromécaniques. En 1924, elle passe sous la coupe d’une autre entreprise familiale qui adopte son nom. C’est sous l’impulsion de ce nouveau propriétaire que Kone devient une société à part, toujours spécialisée dans l’industrie mécanique. Mais ce n’est que dans les années 1960 que la marque développe des dispositifs liés à l’ascenseur. Elle intègre la communauté des entreprises côtées en 1968. À ce propos et à titre indicatif, si sa côte est de 5 euros d’action en 2005, elle arrive à plus de 45 euros en 2017.
Son coach d’alors, c’est-à-dire jusqu’en 2000, Pekka Herlin, est le petit-fils du fondateur de Kone (en tant que société autonome). Figure de proue et emblème au sein de la société désormais devenue multinationale, ce dernier a nettement contribué au passage fluide de la marque vers le 3e millénaire. Quand l’affaire passe aux mains de la quatrième génération des Herlin en 2000, représentée par Antti, l’arrière-petit-fils du clan, la prouesse économique de Koné a représenté un sérieux tracas pour les 3 autres grands noms mondiaux de l’ascenseur à savoir, l’Américain Otis, l’Allemand ThyssenKrupp et le Suisse Schindler. Il semble que c’est à partir de cela qu’est née la fameuse entente illicite qui leur vaut une grosse amende en 2007. Depuis 2005, le chiffre d’affaires de Kone double, tandis que le bénéfice net passe de quelques centaines de millions d’euros au milliard.
Une marque de référence sur le marché mondial de l’ascenseur
Nonobstant quelques controverses, dont celle de 2007 quand le Top 4 de l’industrie des ascenseurs a été sanctionné pour avoir signé une « entente illicite », tout le monde semble reconnaître en Kone le premier fabricant d’ascenseurs dans le monde, avec environ 840 000 unités (neuves) vendues en 2016. De ce fait, la firme occupe aujourd’hui, le cinquième rang dans la vente mondiale dans le neuf. Mais si l’on considère une autre branche d’activités très importante du secteur, la maintenance des ascenseurs, l’ascensoriste finnois perd quelques places. Effectivement, c’est le géant américain Otis qui tient dans ce domaine, la place de leader.
Néanmoins, sachant que le marché de l’ascenseur évolue autrement qu’avec des ventes de produits, et puis que ce commerce-là a pris une nature assez poussive ces derniers temps (968 millions de revenu net en 2017, soit une baisse de plus de 5 % par rapport à 2016), Kone tend aussi à améliorer depuis 2017 sa position dans les services après-vente. Entre autres, la marque développe une nouvelle forme de maintenance dite « prédictive ». Cela signifie que grâce à une multitude de capteurs rivés sur environ 200 paramètres, chaque ascenseur est connecté à un réseau de surveillance intelligent qui se chargera d’alerter l’équipe à la détection de quelconques anomalies. De cette façon, les agents de maintenance pourront intervenir bien avant la survenue d’un problème…
Cette réactivité et sa capacité à développer presque naturellement ce type d’astuces technologiques, Koné entend bien les exploiter, en sachant qu’Otis et Schindler investissent aujourd’hui plus qu’elle dans cette grande industrie.
Des concepts et fonctionnalités innovants
Le retard de Kone dans la maintenance, ce qui devrait être un vrai filon car source de gros revenus pour la société, est justifié par l’autre aspect propre au mode de gestion de la marque, c’est-à-dire l’inventivité venant de son caractère innovateur. Kone est détenteur de quelques milliers de brevets pour ses innovations, dont la plus marquante est, bien entendu, le fameux ascenseur sans module de machinerie sorti en 1996. C’était une idée qui a résolu quelques problèmes pesants, à ne citer que le manque d’espace. Mais ce n’est pas tout.
L’ascensoriste finlandais est aussi à l’origine d’un câble d’une solidité et d’une flexibilité inégalable, l’UltraRope, conçu pour résister aux oscillations, mais surtout, capable d’élever la cabine jusqu’à 1 km ou plus du sol ! Cette prouesse technologique lui permet de décrocher le contrat pour l’équipement de la prochaine plus haute tour du monde, le tour Djeddah en Arabie Saoudite. Ce, avant d’entamer une incursion déterminante dans le marché très compétitif chinois.
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