L’utilisation de l’ascenseur est devenue une activité routinière au quotidien. Cet appareil de confort ingénieux a permis d’atteindre facilement les hauteurs des gratte-ciel. Depuis son apparition sous forme de monte-charge tiré par des hommes ou des animaux aux environs de l’année 200 av J-C, l’ascenseur est devenu un moyen de transport le plus utilisé dans le monde, car parmi les plus sûrs, les plus faciles à utiliser et les plus confortables. À ce propos, c’est un moyen de déplacement vertical accessible quotidiennement à tout passager, quel que soit son niveau social, à toute personne normale de tout âge ou présentant un handicap quelconque, avec ou sans charge l’accompagnant.
Cependant, pannes et accidents parfois mortels se passent assez fréquemment lors de l’utilisation de l’ascenseur. Par rapport à tout ce contexte et pour la sécurité de toute personne touchant de près ou de loin à l’ascenseur, les responsables étatiques ont pris leur responsabilité, par la mise en place des règles strictes à l’endroit des propriétaires d’ascenseurs, des fabricants, des ascensoristes ou des entreprises de maintenance.
Ces lois doivent s’observer dès l’installation de l’ascenseur et tout au long de son cycle de vie (entretien et maintenance), sous peine de sanction. Les fabricants, pour être dans la course au marché, ne cessent d’apporter des innovations dans ce sens. Mais, les utilisateurs, par inconscience ou non, ont une part de responsabilité parfois non négligeable dans la survenue des pannes d’ascenseur, voire des accidents.
Quelques chiffres sur les ascenseurs en France et partout ailleurs
En 2011, on compte plus de 10 millions de machines dans le parc d’ascenseurs en service (escaliers mécaniques y compris). À ce sujet, l’Europe (avec le Moyen Orient) occupe la première place dans l’utilisation d’ascenseur avec avec ses 5 600 000 appareils. L’Espagne est le premier en termes de nombre d’ascenseurs par habitant (18, 8 ascenseurs revenant à 1000 habitants).
Toujours en 2011, des ventes de plus de 600 000 ascenseurs neufs s’enregistrent dans le monde. C’est la Chine qui affiche le plus grand nombre d’ascenseurs neufs vendus (un peu moins de 400 000 machines).
Quant à la France, elle possède des ascenseurs majoritairement anciens en occupant le 4, 5 % du parc d’ascenseurs mondial, tout en n’affichant que plus de 1,5 % de ventes en neuf. En d’autres termes, autour de 10 000 ventes d’ascenseurs neufs par an s’effectuent pour les 500 000 machines installées. À noter cependant que 500 ascenseurs par an s’installent en Ile de France.
Toujours dans l’ Hexagone, avec l’ancienneté des ascenseurs utilisés (20 ans d’âge, au moins pour les 60 %), 2 000 accidents par an se constatent dont en moyenne 7 très graves, 3 à 4 pannes par an et par ascenseur.
L’installation et l’utilisation d’ascenseur
Comme moyen de monter ou de descendre à des niveaux différents, plusieurs options sont disponibles, à savoir les escaliers roulants avec ses autres versions et l’ascenseur. Le principal facteur déterminant de choix est le niveau à parcourir, mais auquel s’ajoutent d’autres facteurs non moins importants.
Les escaliers roulants, les escaliers mécaniques, les escalators et les tapis roulants
L’utilisation de ces ascenseur se recommande pour un déplacement de faible niveau, principalement dans des lieux fréquentés du public comme les centres commerciaux, le métro, les aéroports, salle de cinéma au sous-sol ou à l’étage, etc. Les raisons du choix sont entre autres, l’absence de temps d’attente facilitant le flux de passagers, la vitesse modérée (0,6 m/s), l’irrégularité de structure (non strictement verticales) qu’ils offrent.
Les ascenseurs
Ils se recommandent pour les immeubles d’habitation de plusieurs étages, les gratte-ciel, mais aussi les bureaux, grâce à :
- Leur commodité d’accès et la sécurité offerte (nombre limité de personnes de personne, aménagement adapté aux personnes âgées ou à handicap).
- Leur vitesse plus élevée. Celle-ci est comprise entre 0,6 et 2,5 m/s pour les immeubles de résidence, courant, mais s’accroît proportionnellement avec la hauteur à parcourir pour les gratte-ciel (entre 20 et 40 étages par exemple, elle est de 4,5 m/s).
Ils le sont également pour les hôtels, les hôpitaux par mesure d’intimité et de sécurité. Des escaliers sont souvent présents et sont à prendre en cas d’alerte.
Quant à leur installation, les structures verticales (contenant les batteries) qu’ils demandent pour abriter la cabine pendant son déplacement s’intègrent facilement avec le bâtiment. Les gaines sont le plus souvent installées à l’intérieur dans le vide d’escalier ou à l’extérieur s’il n’y a pas assez de place.
Les obligations des acteurs et attitudes à observer autour de l’utilisation d’ascenseur
Les obligations de chaque partie prenante
Pour protéger les personnes, l’État a sorti des règles strictes sur la remise aux normes des ascenseurs existants ainsi que sur la mise en sécurité de tous les ascenseurs.
Les propriétaires de bâtiments et le syndic ont l’obligation de respecter les échéances sur les travaux de mises en conformité des ascenseurs selon l’étude faite par un service externe compétent en contrôle technique. Une mise à jour quinquennale de l’étude de sécurité de l’ascenseur (contrôle technique) leur est également imposée.
Les fabricants sont tenus de ne mettre sur le marché que des produits conformes aux Directives européennes.
Les obligations des utilisateurs
Même s’il n’y a pas des textes réglementaires, les utilisateurs des ascenseurs doivent adopter des règles de conduite visant à préserver le bon fonctionnement de l’ascenseur étant donné que la cause d’une panne sur 10 leur est incombée. Ainsi, l’utilisateur doit toujours se souvenir que c’est un bien commun, ce qui implique qu’il ne faut pas l’endommager et qu’il faut respecter les autres lors de son utilisation. Pour éviter les pannes, on doit toujours utiliser le bon bouton, au bon moment (arrêt ou départ) et à bon usage (alerte), éviter les mouvements brusques et inappropriés.