Il existe trois techniques permettant d’isoler thermiquement les murs. L’isolation thermique repartie (ITR) assurée par les murs porteurs (brique monomur) se fait uniquement en construction neuve. Un autre type d’isolation qui est l’isolation thermique par l’intérieur (ITI), convient plutôt en construction neuve qu’en rénovation. Elle consiste à poser l’isolant à l’intérieur de la structure porteuse. L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est davantage préconisée en rénovation que dans le neuf. Elle recouvre les murs porteurs extérieurs d’un manteau isolant. Trois avantages majeurs expliquent le choix de la dernière technique en rénovation. D’abord, elle améliore la performance thermique en éliminant les ponts thermiques presque en totalité.
Ensuite, elle permet de réaliser le ravalement de la façade pour lequel de nombreuses finitions sont disponibles. Enfin, les travaux évitent d’avoir à rogner sur l’espace habitable. Comme les combles, les murs et les parois d’une habitation jouent aussi un rôle essentiel dans la déperdition de la chaleur. Par conséquent, réaliser des économies en matière de consommation d’énergie en chauffage et en climatisation passe également par l’isolation extérieure.
Ce qu’est l’isolation extérieure ou Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE)
L’Isolation Thermique par l’Extérieur consiste en une application sur les parois d’une habitation une ou plusieurs couches de matériaux isolants. Pour assurer plus d’efficacité et de performance, on procède à l’Isolation Thermique par l’Extérieur lors des travaux de ravalement des façades. Cela est nécessaire pour améliorer la qualité de l’isolation et s’assurer des économies sur le budget de réalisation des travaux. Bien sûr, les travaux d’isolation thermique par l’extérieur doivent être réalisés par un professionnel ou une société agréée RGE, Reconnu Garant de l’Environnement.
Comme les travaux sont très sensibles, ils exigent un savoir-faire avéré, de l’expérience et de grandes compétences. De plus, la prestation d’un professionnel aide dans la sollicitation d’un crédit d’impôt auprès de l’État pour la réalisation des travaux. Les différentes aides de l’État sont très opportunes dans le sens où le coût de l’isolation thermique par l’extérieur est compris entre 50 et 75 euros le mètre carré. Ce prix peut même être revu à la hausse selon le modèle de la façade ainsi que de la nature du revêtement d’isolation choisi.
Isolation extérieure : ses avantages et inconvénients
Généralement, l’isolation thermique par l’extérieur offre de nombreux avantages. En premier lieu, l’isolation thermique par l’extérieur permet d’économiser plus de 25 % de la consommation initiale d’énergie. Un autre avantage non négligeable est aussi l’embellissement certain de la maison pour que le bâtiment concerné arbore les couleurs et les motifs de son choix. L’isolation thermique par l’extérieur intervient également comme isolant acoustique, sans oublier de mentionner qu’elle ne restreint point l’espace habitable. Finalement, durant tous les travaux d’isolation thermique par l’extérieur, les occupants de la maison peuvent toujours continuer à l’occuper, sans être inquiétés.
Comme inconvénients de l’isolation thermique par l’extérieur, elle peut ne pas être compatible avec tous les types de parois ou de façades. Par ailleurs, l’isolation thermique par l’extérieur ne peut pas être effectuée sur tous les bâtiments puisqu’elle modifie l’apparence et la texture extérieure de la maison. En plus d’augmenter la surface de terrain occupée par la maison, elle exige l’isolation de quelques composantes du bâtiment, pour ne citer que les linteaux, les fenêtres, etc. Il ne faut pas non plus oublier que l’isolation thermique par l’extérieur est plus chère que l’isolation par l’intérieur.
Les différents matériaux utilisés pour l’isolation extérieure
En matière d’isolation thermique par l’extérieur, l’isolant le plus utilisé est le polystyrène expansé blanc standard. D’autres isolants sont également fréquemment employés, entre autres, la laine de verre, la laine de roche, les mousses phénoliques et la fibre de bois, autant d’isolants qu’il faut analyser de près pour comprendre leur efficacité.
Le polystyrène expansé ou PSE
Il peut se décliner en couleur blanche ou grise. Il est fabriqué à partir de l’assemblage de nombreuses molécules de styrène via la polymérisation, pour lui donner le nom de polystyrène. Outre cette caractéristique, il arbore la forme de billes sphériques de petit diamètre, soit de 0,2 à 0,3 mm. Il est constitué d’air, à hauteur de 98 % si bien qu’il est peu consommateur de matière première. C’est un très bon isolant thermique, économique et respectueux de l’environnement.
La laine de verre
Elle est fabriquée à partir de verre recyclé ou calcin et de sable, une ressource naturelle très abondante, obtenue par fusion et fibrage. Le conditionnement de la laine de verre se décline en rouleaux, en panneaux ainsi qu’en flocons. Comme elle détient une structure poreuse et élastique, elle affaiblit la transmission des bruits aériens, de chocs pour procurer une correction acoustique à l’intérieur des locaux. Elle possède également de très bonnes performances thermiques.
La laine de roche
Ce terme désigne un matériau isolant élaboré à partir de matériau naturel obtenu de l’activité volcanique, le basalte, par fusion et fibrage. Son conditionnement peut être en rouleaux, en panneaux rigides. La laine de roche assure une isolation thermo-acoustique performante.
La mousse phénolique
C’est une résine de phénol-formaldéhyde. C’est un matériau friable ayant un coloris rouge-brun. La mousse phénolique est vendue sous forme de panneaux. Elle présente la particularité d’être sensible à l’humidité et peut requérir une protection hydrofuge.
La fibre de bois
C’est l’isolant naturel le plus complet et aussi le plus performant. De fait, il garantit une protection optimale contre la chaleur en été et le froid en hiver. Souvent décliné en panneau de fibre de bois, cet isolant provient du défibrage de chutes de bois de sapin. L’ajout d’eau permet d’avoir une pâte qui une fois, coulée, laminée et séchée, constitue les panneaux. On n’utilise pas de colle, la résine du bois assurant le colmatage des fibres. Cet isolant est un bon régulateur hygrométrique, un bon isolant thermique et phonique.
Les méthodes pour la réalisation des travaux d’isolation extérieure
On peut citer plusieurs manières pour ce faire. La première se caractérise par le collage sur le mur d’une couche d’isolant suivi d’un enduit hydraulique. Pour la finition, on doit répandre deux autres couches d’enduit devant avoir une épaisseur totale d’environ 5 mm au maximum. Dans le cas où le collage de l’enduit direct n’est pas faisable, il est fixé de manière mécanique. C’est la méthode de la pose calée-chevillée de l’isolant. Ce système de fixation peut être compatible avec tous les types d’isolation thermique par l’extérieur, quelle que soit la nature de l’isolant utilisé, du support, de l’apparence brute ou revêtue.
La tenue de l’isolant par-dessus la paroi est garantie à la fois par l’encollage du panneau isolant et la pose mécanique des fixations transversales via l’aide de chevilles à expansion. Le professionnel commence ainsi par le calage de l’isolant avec la colle. Ensuite, il enchaîne avec le séchage du mortier de calage et termine par le perçage des plaques et du support pour la mise en place de la cheville.
Une autre méthode est l’isolation sous bardage, d’un brin plus complexe, mais offrant l’avantage d’être plus résistante. L’isolant est fixé sur un support qui est placé par la suite sur les parois. Un revêtement de finition est apposé sur l’isolant. Cependant, ce procédé ne s’applique pas à tous les murs. Dans la pratique, il faut vérifier que la matière dans laquelle le mur a été érigé a la capacité de supporter le poids du support, sans courir le risque d’effondrement ou de dégradation.