La toiture végétalisée désigne une toiture recouverte d’un tapis végétal. En plus d’être esthétique, elle est tendance et possède d’excellentes propriétés en matière d’isolation thermique et phonique du logement. L’installation d’une toiture végétalisée nécessite le recours à un professionnel. Il est également important de mesurer objectivement les avantages ainsi que les inconvénients de ce type de toiture avant de se lancer dans son installation. Le toit vert se décline en 3 variantes, dont la toiture végétalisée extensive, la toiture végétalisée semi-intensive, la toiture végétalisée intensive. Le toit vert peut être adopté avec des pentes de toit allant jusqu’à 35 °.
La toiture végétalisée extensive
La toiture végétalisée extensive est le modèle le plus couramment utilisé. Les plantes peuvent atteindre une hauteur de 10 à 15 cm, au maximum. Ce type de toiture végétalisée se distingue par sa légèreté. Il n’est pas nécessaire de l’arroser sauf en saison sèche. Pour cette toiture, on peut utiliser toutes sortes de plantes de petite taille ou de fleurs. Les moyens de culture favorisent de très faibles épaisseurs de matériaux sélectionnés, mais en parfaite adéquation avec une liste limitée de plantes compatibles.
L’entretien est le plus souvent limité à 1 ou 3 passages annuels, qui n’occasionnent pas de travaux complexes. Son entretien se résume à retirer les mauvaises herbes et s’assurer que la toiture est encore en parfait état. Les végétalisations extensives de toitures sont régies par les « Règles professionnelles pour les toitures et terrasses végétalisées » éditées par la CSFE. Ce type de toit peut être réalisé sur un support béton, acier et bois sur des pentes de toit pouvant aller jusqu’à 20 %.
La toiture végétalisée semi-intensive
La toiture végétalisée semi-intensive, quant à elle, est la toiture de type pelouse ou toit de mousse. Elle se constitue de gazons, de petits buissons ainsi que de plantes dites vivaces comme les sédums. Cette toiture est particulièrement adaptée aux toits terrasses. Pour ce type de toiture verte, il est nécessaire de procéder à un arrosage périodique. L’entretien n’est pas très exigeant en lui-même, car la plupart des tâches consistent à tondre aussi souvent que possible le gazon et à inspecter ses composantes, de temps à autre.
Pour ce cas, on fait face à une amélioration de la terrasse-jardin assortie d’une sélection des matériaux de culture comme des substrats spécifiques qui se substituent à la terre végétale et d’une couche de drainage qui permet d’éviter la rétention en eau. Les végétalisations semi-intensives ne font pas l’objet de cadre réglementaire.
La toiture végétalisée intensive
La toiture végétalisée intensive adopte l’apparence d’un petit bois. Elle peut contenir des arbres fruitiers, des arbustes décoratifs et toute une alchimie de plantes vivaces. Elle est aménagée sur une charpente très solide. Les arbres sont implantés à l’intérieur de bacs de 1 à 2 m de profondeur. Son entretien est plus complexe que celui des autres types de toitures végétalisées, car il faut prendre soin des arbres et des arbustes, désherber et arroser correctement pour assurer la survie des plantes. Dans la plupart des cas, adopter ce type de toiture végétalisée rime avec l’installation d’un système d’arrosage automatique.
Les plantes du toit végétalisé
En fonction du type de toit végétal, on a le choix entre plusieurs plantes. On peut citer les plantes grasses et les plantes charnues. Les plantes les plus utilisées dans ces catégories sont les sédums. Ce sont de petits arbustes qui s’acclimatent facilement aussi bien à la chaleur, au froid qu’à la sécheresse. Les sédums ne requièrent, par conséquent, que très peu d’entretien. Les plantes vivaces et bulbeuses peuvent également constituer un toit végétalisé. Cette catégorie de plantes propose une multitude de choix pour ne citer que les iris, les jonquilles, les tulipes… autant de plantes qui n’ont guère peur du froid de l’hiver.
Les graminées font également partie de la liste. Elles rassemblent toutes les plantes qui peuvent représenter les herbes. De plus, les graminées s’entretiennent très facilement. Les plus employées dans la toiture végétalisée sont les fétuques bleues et les fétuques améthystes, réputées pour leur grande résistance.
La structure d’une toiture végétalisée
Quand on observe une toiture végétalisée à l’œil nu, on ne remarque que le couvert végétal et la couche de terre qui la soutient. Dans la pratique, une toiture végétalisée comporte 6 couches distinctes :
- Un matériau isolant posé sur la structure porteuse jouant le rôle de charpente.
- Une membrane imperméable pour servir de support anti-racines. Ainsi, les racines des plantes ne s’infiltrent point dans la charpente de la maison.
- Une couche de drainage qui possède des réservoirs d’eau ayant pour but d’irriguer le toit végétal,
- Un tissu filtrant pour drainer et contenir les racines et le substrat.
- Un substrat qui se compose de terre et de matériaux fertilisants tels que le terreau ou le compost.
- Les plantes qui peuvent se décliner en fleurs, en arbres, en gazon, etc.
Le prix d’une toiture végétalisée
Le prix d’un toit végétalisé est fonction du modèle choisi et de ses constituants. On peut prévoir entre 20 et 60 euros le mètre carré, pour une toiture extensive. La toiture semi-intensive coûte entre 60 et 120 euros le mètre carré si la toiture intensive est la plus chère, car son coût de revient se chiffre entre 120 et 300 euros le mètre carré, voire plus.
Toiture végétalisée : ses avantages
Bénéfices écologiques
Le concept de toiture végétalisée fait bénéficier de nombreux avantages pour la biodiversité et l’environnement. Par la photosynthèse les plantes vertes rejettent de l’oxygène et absorbent du CO2. Le toit végétalisé permet ainsi de réduire les émissions de CO2. Il améliore le taux d’humidité de l’air estival. En fixant les pollens et les poussières se trouvant dans l’air, il contribue à la diminution de la pollution. Par ailleurs, la toiture végétalisée redonne une nouvelle vie à la biodiversité grâce à un concept totalement écologique. Un autre effet bénéfique apporté par le toit vert est la filtration et l’épuration des eaux de pluie, par la présence du substrat et des plantes.
Pour les toits classiques, les eaux pluviales tombent dessus et s’évacuent vers les égouts, puis vers les stations d’épuration, et en grande averse risquent de provoquer des inondations. Avec la toiture végétalisée, une partie de l’eau est exploitée par les plantes si une autre s’échappe en vapeur et la plus petite partie (25 %) est évacuée par les canalisations.
Un confort thermique accru
Le confort thermique est aussi un avantage procuré par le toit végétalisé. En effet, les différentes couches du complexe de végétalisation confèrent une couche d’isolation thermique supplémentaire sur le toit. La toiture végétalisée protège le bâtiment du froid en hiver et lutte contre l’effet d’ilots de chaleur urbain en été. Elle permet aussi de réduire la température d’un bâtiment en cas de forte chaleur, sans oublier le confort acoustique qu’elle assure grâce aux végétaux qui ont la qualité d’absorber le son. Tout cela concourt à la réduction de la facture d’énergie. Ce complexe végétal amortit efficacement les bruits d’impact comme la pluie et les grêlons sur le toit.
La végétalisation prolonge aussi la durée de vie du toit (la membrane d’étanchéité), car il est alors protégé des agressions atmosphériques (chaleur, UV, etc.)
Bien sûr, le toit végétalisé est également choisi pour sa plus-value esthétique. En plus d’offrir une vue magnifique, surtout en ville, cette méthode de couverture permet également de donner libre cours à ses goûts et à sa personnalité pour l’adapter à ses envies. On est libre d’y planter ses plantes favorites.